Publié le 26 décembre 2020

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Rédaction IJFR

ACTUALITÉ

En France aussi, la recherche en soins primaires ? Au service du collectif ou d’intérêts particuliers ?

La recherche pour améliorer la médecine de tous les jours et son organisation, celle qu’on appelle la recherche en soins primaires dans le langage des initiés, est la grande oubliée des politiques publiques dans notre pays. Et quand elle a – un peu – la possibilité de se déployer, c’est souvent dans une position de recherche accessoire, dépendante du bon vouloir de sa grande sœur hospitalière.

Saluons donc comme il se doit le projet ACCORD, placé sous l’égide de plusieurs acteurs dont les généralistes universitaires du CNGE, les sage-femmes, les organisations représentatives des maisons et centres de santé et bien d’autres. De quoi s’agit-il avec le projet ACCORD issu d’un appel à projet de l’IRESP ? Tout simplement de constituer une base de donnée publique, une sorte d’annuaire de tous les professionnels qui se reconnaissent dans les soins primaires et qui ont en commun l’envie de contribuer à la connaissance dans ce domaine. Un réseau d’investigateurs pour le dire comme ses promoteurs. Le réseau ACCORD sera en pratique ouvert à tous les professionnels qui se reconnaissent dans les soins primaires, aux professions médicales et aussi aux autres professions de santé ; ainsi qu’aux autres professionnels du secteur : les géographes, les sociologues, les économistes, et bien d’autres.

L’expression des besoins a commencé, un cahier des charges devrait en découler. Mise en production envisagée à l’issue d’une année de préparation et de tests. Nous n’en sommes qu’au tout début. L’hypothèse est posée d’une gouvernance équilibrée intégrant tous les acteurs, pas seulement les universitaires et les chercheurs, mais aussi les acteurs de terrain et les structures d’exercice en équipe, les maisons et centres de santé. Les intérêts particuliers, dans leur grande diversité, sont-ils prêts à participer à l’émergence d’un projet partagé et collaboratif ? Alternatif à l’hospitalocentrisme ? C’est l’une des questions désormais posée.

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